Auteur/autrice : Nathalie BERTHET

  • Cela n’arrivera pas

    Cela n’arrivera pas

    Combien de temps et d’énergie avons-nous tous perdu à nous inquiéter inutilement pour des choses que ne sont jamais arrivées ? Je ne compte plus les fois où je vois, autour de moi, des personnes se mettre dans un état d’anxiété et de paranoïa à force cogiter sur tout et n’importe quoi et, quand il n’y a rien à craindre, à les voir créer quelque chose. A chercher des problèmes, à supposer le pire. Je l’ai fait, vous l’avez fait.

    Et si j’ai un accident sur la route ? Que faire si mon enfant se marie avec un/une maniaque ? Et si cette douleur à mon orteil était grave ? Et si personne ne m’aime ? Et si, et si, et si… […]  Lire la suite

  • Efficacité et simplicité

    Efficacité et simplicité

    Il n’est pas rare, aujourd’hui, d’entendre les gens parler d’efficacité, de productivité. Les temps sont durs , etc, etc… Ainsi, améliorer l’efficacité est considérée comme l’un des moyens préférés de permettre à des ressources limitées d’aller plus loin.
    Pourtant, comme c’est souvent le cas, les choses ne vont pas nécessairement comme nous le souhaiterions.

    La recherche de la simplicité

    L’efficacité sonne bien en théorie, mais cela conduit souvent à des systèmes rigides et fragiles. Ce que nous devrions chercher à la place, c’est la simplicité. […]  Lire la suite

  • Comment s’adapter aux changements inattendus de la vie ?

    Comment s’adapter aux changements inattendus de la vie ?

    Nous devons reconnaître qu’il y a une transformation puissante du monde. Elle est associée à la réorganisation de tous les processus : financier, économique, social, politique… Jusqu’à présent, nous ne pouvons pas supposer ce qui se passera à l’avenir, mais nous comprenons déjà clairement que le monde évolue rapidement.

    Dans cette situation, il nous serait utile de rappeler les étapes de réaction à l’inévitable. Il y en a 5, et elles sont familières pour beaucoup : […]  Lire la suite

  • Le désir : Source de toute réalisation

    Le désir : Source de toute réalisation

    La couche externe du cerveau, appelée le cortex cérébral ou matière grise, présente des rainures, des « sillons ». C’est à cet endroit où les graines du succès sommeillent. Elles n’attendent qu’à être découvertes et nourries afin qu’elles puissent se métamorphoser en belles et brillantes réalisations.

    Chacune de ces graines a en elle tous les éléments nécessaires à l’accomplissement d’un rêve ou d’un objectif. Elles sont juste là, dans notre cerveau, qui ne demandent qu’à être libérées afin qu’elles puissent grandir et transformer l’invisible en visible et le rêve en réalité.

    Ces « graines » du succès ont besoin d’un stimulus extérieur pour initier le processus. Ce stimulus extérieur ne peut être fournie que par la chaleur générée par un désir intense. Ce désir est l’incubateur qui va briser la coque de cette graine dormante pour lui donner vie.
    Chaque graine a sa coquille. La graine d’un grand rêve a une coquille plus épaisse. Plus épaisse est la coquille, plus ardant doit être le désir pour générer suffisamment de chaleur.

    Le désir est la source de toute réalisation. Sans une volonté assez forte, rien ne se passera. Avec un désir assez fort, même les graines les plus épaisses peuvent se briser. Les grands rêves ont besoin d’un désir animé par la passion et l’engagement.

    La nature se déploie à travers des lois très spécifiques. Comme elle, les rêves se transforment en accomplissement en suivant un modèle très spécifique. Lorsque nous comprenons cela, nous remarquons que rien, dans la vie, arrive par accident. Tout suit la loi de cause à effet.

    Pour autant, aucun projet, ou réalisation majeure, n’est possible sans une certaine croissance personnelle. La croissance personnelle et la réussite vont de pair. Difficile d’avoir l’une sans l’autre.

    Une fois le processus terminé, la personne qui l’a commencé n’est plus la même personne. L’expérience a été acquise, les ressources personnelles insoupçonnées ont été trouvées et un nouveau niveau a été atteint. Cela peut-être encore plus important que l’atteinte de l’objectif en lui même.

    Nous avons tous dans les recoins de notre matière grise les graines de réussite qui ne demandent qu’a être libérées. Tous ce que nous devons faire est de leur donner le désir nécessaire avant de pouvoir regarder nos rêves devenir réalité et nous développer dans la personne que nous étions censés être.

  • Pourquoi ne pas commencer par prendre un café ?

    Pourquoi ne pas commencer par prendre un café ?

    Avant de demander cette promotion que vous attendez, que vous méritez, pourquoi ne pas commencer par prendre un café avec votre supérieur hiérarchique ?

    Cela vous donne l’opportunité de créer des liens, obtenir des informations utiles pour votre demande et augmentera vos chances de réussite.

    Avant de faire cet argumentaire de vente, pourquoi ne pas commencer par prendre un café avec cet acheteur potentiel ?

    Cela vous donnera l’occasion de voir ce dont ils ont vraiment besoin et ainsi adapter votre offre.

    Avant d’engager ce nouveau talent dont vous avez tant entendu parler, pourquoi ne pas commencer par prendre un café avec lui ?

    Cela vous permettra de voir s’il arrivera à intégrer votre équipe, s’il a des valeurs similaires et ainsi éviter une erreur coûteuse.

    Avant de vous invitez cette personne à diner, pourquoi ne pas commencer par prendre un café ?

    Cela vous donnera l’occasion de mieux la connaitre, de construire une relation significative et augmentera d’autant les probabilités qu’elle accepte votre invitation.

    Bien évidement, l’important n’est pas le café mais de construire de meilleures relations, apprendre à mieux connaître les personnes que vous côtoyez et ainsi augmenter votre niveau d’influence.

    Et vous, avec qui avez-vous besoin de prendre un café cette semaine ?

  • Pardonnez et continuez à avancer

    Pardonnez et continuez à avancer

    Avez-vous déjà eu une rancune pendant longtemps, avant – pour une raison quelconque – de l’abandonner ? Avez-vous ressenti le soulagement lorsque vous décidez de pardonner.

    Il y a une liberté qui découle du pardon. Quand vous avez été blessé, trouvez-vous logique de perpétuer le mal ? 

    Non, bien sûr que non. 

    Personne ne voudrait faire ça. 

    Et pourtant, nous sommes souvent si réticents à pardonner.

    Pardonner à quelqu’un ne signifie pas que vous devez lui faire confiance ou lui permettre de vous faire du mal à nouveau. Le pardon signifie simplement passer à autre chose. Le pardon ne doit pas vous rendre moins vigilant ni plus vulnérable. Le pardon ne signifie pas que ce qui s’est passé était acceptable. Cela signifie que vous avez choisi de ne plus le laisser vous retenir. […]  Lire la suite

  • Pourquoi travaillons nous ?

    Pourquoi travaillons nous ?

    Pourquoi travaille-t-on ?

    Pour gagner sa vie ? Pour s’épanouir ? Pour nouer quelques liens sociaux ? À sa base, votre travail est essentiel pour nous tous. Aussi loin que nous pouvons remonter, les familles sont responsables de leur existence : aller à la chasse , tenir une ferme, construire une maison, coudre , cuisiner, nettoyer… Jusqu’au jour où quelqu’un a remarqué que sa famille était plus doué pour l’agriculture que pour la construction et a décidé de faire du troc avec un voisin : « Si je produits de la nourriture supplémentaire et que je vous la donne, pourriez vous me construire une maison dans laquelle je pourrais vivre ?

    Notre compréhension du travail est né. Les deux parties ont bénéficié de l’accord : Une meilleure nourriture a été cultivée et des maisons solides ont été construites. En fin de compte, toute la société a pu bénéficier de cet accord. Et chacun a pu contribuer dans son domaine d’expertise voir de passion.

    Mais quelque part, le long du chemin, nous avons perdu notre concentration et nous avons commencé à travailler non plus pour en faire bénéficier les autres mais nous-mêmes. Le travail est devenu une chose égoïste. Le travail est devenu cette chose par laquelle nous gagnons de l’argent pour nous permettre de faire les choses que nous voulons vraiment faire. Ce n’est donc pas une surprise si pour beaucoup le travail est devenu une véritable contrainte et, qu’aujourd’hui :

    • Près de 60% des français détestent leur travail ou sont complètement désengagés (source).
    • La semaine de travail de 4 heures de Tim Ferriss figure parmi les best sellers dans les principales librairies (source)
    • La liste pourrait s’allonger mais vous comprenez probablement ce que je veux dire.

    Pourtant, nous avons encore besoin de vos talents et capacités. Nous avons encore besoin de travailler dur et de le faire bien. Votre travail contribue au bien de la société et nous fait avancer (dans la grande majorité des cas). Nous avons désespérément besoin de votre contribution, elle enrichit nos vies.

    Alors s’il vous plaît, n’allez plus au travail que pour le plaisir d’être vendredi, ne voyez plus votre travail comme une épreuve…
    Au lieu de cela, repensez votre travail. Apportez vos passions et vos capacités à notre société, qui en a bien besoin.

    Utilisez vos points forts, développez vos talents et encouragez les autres. Demandez une compensation financière juste, ne cherchez pas la richesse. Travaillez dur, profitez-en.
    Le travail ce n’est pas faire quelque chose que vous détestez pour de l’argent. Cela ne peut fonctionner de cette façon. Pourtant, regardez autour de vous, demandez à vos amis, votre famille, vos collègues… et vous verrez que peu de monde se réjouit du dimanche soir. A tel point que le nombre de crises cardiaques augmente de 35% les lundi matin.

    Selon les chercheurs, une « effusion » d’hormones de stress, comme le cortisol et l’adrénaline, se produit le lundi. Ces conclusions ont été confirmées par une étude sur 683 patients. Les données recueillies ont conduit les chercheurs à conclure que le lundi est le jour le plus stressant de la semaine e-ce qui est un facteur important dans le risque de crise cardiaque.

    En tant que société, nous devons repenser complètement la notion de travail.

  • La science de la motivation

    La science de la motivation

    Dan Pink, journaliste et écrivain américain étudie les sinuosités de la motivation en partant d’un fait que les sociologues connaissent bien mais que la plupart des managers méconnaissent encore : les récompenses traditionnelles ne sont pas toujours aussi efficaces que l’on croit. Écoutez ses histoires éclairantes et peut-être en avance sur leur temps.

    Je dois commencer par faire un aveu. Il y a un peu plus de 20 ans, j’ai fait quelque chose que je regrette, quelque chose dont je ne suis pas particulièrement fier, et que, pour plusieurs raisons, je voulais que tout le monde ignore à jamais mais que je me sens obligé de révéler ici. (Rires) À la fin des années 1980, dans l’inconscience de la jeunesse, je suis allé en école de droit. (Rires)

    Aux États-Unis, le droit est une spécialisation professionnelle : Vous obtenez un diplôme universitaire, puis vous allez en école de droit. Et quand je suis allé en école de droit, je ne m’en suis pas bien sorti. Je ne m’en suis pas bien sorti du tout. En fait, j’ai obtenu mon diplôme parmi ceux de la classe qui font des autres 90%… les meilleurs. (Rires) Merci. Je n’ai pas pratiqué le droit un seul jour de ma vie. On ne me l’a pas trop permis. (Rires)

    Mais aujourd’hui, malgré ce que la raison me dicte et contre l’avis de ma propre femme, je vais dépoussiérer mes talents d’avocat, ou du moins ce qu’il en reste. Je ne vais pas vous faire une plaidoirie. Je veux soutenir une cause. Je vais présenter des faits solides, prouvés, à la façon d’une cause judiciaire, pour repenser la façon dont nous gérons nos entreprises.

    Donc, mesdames et messieurs du jury, veuillez examiner ceci. Cela s’appelle le « problème de la bougie ». Certains le connaissent peut-être déjà. Il a été créé en 1945 par un psychologue nommé Karl Duncker. Karl Duncker a imaginé cette expérience utilisée dans une grande variété d’études en sciences du comportement. Voilà comment ça marche. Supposez que je suis l’expérimentateur. Je vous fais entrer dans une pièce. Je vous donne une bougie, quelques punaises et quelques allumettes. Et je vous dis : « Votre boulot est de fixer la bougie au mur de sorte à ce que la cire ne coule pas sur la table. » Que feriez-vous ?

    Beaucoup de personnes essaient de punaiser la bougie au mur. Ça ne marche pas. Quelqu’un… certains… j’ai vu quelqu’un qui vient d’esquisser le geste là-bas… Certains ont une grande idée : ils frottent une allumette et fondent le côté de la bougie pour la souder au mur. C’est une idée fantastique. Qui ne marche pas. Finalement, après cinq ou dix minutes, la plupart des gens trouvent la solution que vous pouvez voir ici. La clé de la réussite est de dépasser la « fixité fonctionnelle ». Vous regardez cette boîte et vous n’y voyez que l’emballage des punaises. Mais elle peut aussi avoir une autre fonction comme plateforme pour la bougie. Le problème de la bougie.

    Maintenant je vais vous parler d’une expérience qui se base sur le problème de la bougie, effectuée par un scientifique du nom de Sam Glucksberg, qui est maintenant à l’Université de Princeton aux États-Unis. Elle montre la puissance des incitations. Voilà ce qu’il a fait. Il a rassemblé les participants et leur a dit : « Je vais vous chronométrer. À quelle vitesse pouvez-vous résoudre ce problème? » Il a dit au premier groupe : « Je vais vous chronométrer pour établir des normes, les moyennes de temps qu’il faut typiquement à quelqu’un pour résoudre ce type de problème. »

    Au second groupe, il a offert des récompenses. Il a dit : « Si vous êtes parmi les 25% les plus rapides vous recevrez cinq dollars. Si vous êtes le plus rapide de ceux que nous testons aujourd’hui vous recevrez 20 dollars. » C’était il y a plusieurs années. J’ai pris en compte l’inflation. C’est une somme correcte pour quelques minutes de travail. C’est une bonne motivation.

    Question : combien de fois plus vite ce groupe a-t-il résolu le problème ? Réponse : ça leur a pris, en moyenne trois minutes et demie… de plus. Trois minutes et demie de plus. Ça n’a aucun sens, n’est-ce pas ? Je veux dire : je suis un Américain! Je crois aux marchés libres. C’est comme ça que c’est sensé marcher, n’est-ce pas ? (Rires) Si vous voulez que les gens soient plus performants, vous les récompensez, non ? Gratifications, commissions, leur propre reality show. Incitez-les. C’est comme ça que marchent les affaires. Mais ce n’est pas ce qui se passe ici. Vous recevez une incitation conçue pour vous concentrer et accélérer la créativité. Et ça fait juste le contraire. Ça engourdit la pensée et bloque la créativité.

    Et ce qui est intéressant avec cette expérience, c’est que ce n’est pas un artéfact. Ceci a été reproduit encore et encore et encore depuis près de 40 ans. Ces « motivations contingentes », si vous faites ceci, alors vous aurez cela, marchent dans certaines circonstances. Mais pour beaucoup de tâches, soit elles ne marchent pas, soit, souvent, elles sont néfastes . Ceci est l’une des découvertes les plus robustes des sciences sociales. Et c’est aussi l’une des plus ignorées.

    J’ai passé les deux dernières années à examiner la science de la motivation humaine. Particulièrement la dynamique des motivations extrinsèques et des motivations intrinsèques. Et je vous assure : ça ne colle pas. Si vous considérez les études, il y a une divergence entre ce que la science sait et ce que le monde des affaires fait. Et ce qui est inquiétant, c’est que le système de fonctionnement des entreprises – pensez à l’ensemble des hypothèses et protocoles sous-jascents, comment nous motivons les personnes, comment nous utilisons nos ressources humaines – est construit entièrement sur ces motivateurs extrinsèques, les carottes et les bâtons. En fait, ça marche pour beaucoup de tâches du 20ème siècle. Mais pour les tâches du 21ème siècle, cette approche mécaniste de récompense-et-punition ne marche pas. Souvent ça ne marche pas, et souvent ça nuit. Laissez-moi vous montrer ce que je veux dire.

    Glucksberg a fait une autre expérience similaire où il a présenté le problème d’une autre façon, comme sur cette image. OK ? Fixez la bougie au mur de façon à ce que la cire ne coule pas sur la table. Même histoire. Vous, on vous chronomètre pour des moyennes. Vous, on vous incite. Que s’est-il passé cette fois? Cette fois, le groupe motivé a botté le cul de l’autre groupe. Pourquoi ? Parce que lorsque les punaises sont hors de la boîte, ça devient étonnamment simple, non ? « Le problème de la bougie… pour les nuls. » (Rires)

    Les récompenses « si, alors » marchent vraiment bien pour ce type de tâches, où il y a des règles simples et un but clair à atteindre. Les récompenses, de par leur nature, restreignent notre vision, concentrent la pensée. C’est pourquoi elles marchent dans tellement de cas. Et donc, pour des tâches comme ça, une vision limitée où vous ne voyez que le but droit devant vous, et on fonce tout droit, les récompenses marchent vraiment bien. Mais pour le vrai problème de la bougie, vous ne voulez pas cette approche. La solution n’est pas là. La solution est à la périphérie. Vous devez explorer les alentours. Et cette récompense limite en réalité notre vision et restreint nos possibilités.

    Laissez-moi vous dire pourquoi c’est si important. En Europe de l’Ouest, dans une bonne partie de l’Asie, an Amérique du Nord, en Australie, les cols blancs font moins de ce genre de travail, et plus de ce genre de travail-là. Cette routine basée sur des règles, pour notre cerveau gauche, certains travaux de comptabilité ou d’analyse financière certains travaux de programmation informatique, sont devenus assez faciles à externaliser, assez faciles à automatiser. Le logiciel peut le faire plus vite. Les fournisseurs à bas coût autour du monde peuvent le faire moins cher. Donc ce qui compte, ce sont plutôt les compétences créatives et conceptuelles pour notre cerveau droit.

    Pensez à votre propre travail. Pensez à votre propre travail. Est-ce que les problèmes que vous rencontrez, ou même les problèmes dont nous parlons ici, est-ce que ces problèmes ont un ensemble de règles claires et une solution unique ? Non! Les règles sont mystifiantes. La solution, pour autant qu’il en existe une, est surprenante et pas évidente. Chacun dans cette salle est confronté à sa propre version du problème de la bougie. Et pour tout type de « problème de la bougie » dans n’importe quel domaine, ces récompenses « si, alors », les choses autour desquelles nous avons construit tant d’entreprises, ne marchent pas.

    Ça me rend dingue! Et ce n’est pas… voilà la chose : Ce n’est pas un sentiment. OK ? Je suis un avocat. Je ne crois pas aux sentiments. Ce n’est pas une philosophie. Je suis un Américain. Je ne crois pas à la philosophie. (Rires) C’est un fait. Ou comme on dit chez moi à Washington D.C., un vrai fait. (Rires) (Applaudissements) Laissez-moi vous donner un exemple de ce que je veux dire. Laissez-moi marteler la preuve ici. Parce que je ne vous raconte pas une histoire. Je soutiens une cause.

    Mesdames et messieurs du jury, quelques preuves : Dan Ariely, l’un des plus grands économistes contemporains, et trois de ses collègues ont effectué une étude sur certains étudiants du MIT. Ils ont donné à ces étudiants du MIT un tas de jeux. Des jeux qui impliquent la créativité, et la motricité, et la concentration. Et ils leur ont proposé pour leurs performances trois niveaux de récompenses. Petite récompense, moyenne récompense, grosse récompense. OK ? Si vous réussissez vraiment bien, vous recevez la grosse récompense, etc. Que s’est-il passé ? Tant que la tâche n’impliquait qu’un talent mécanique les bonus ont marché comme attendu : plus la paie était haute, meilleure était la performance. OK ? Mais dès qu’une tâche demandait un talent cognitif, même rudimentaire, une plus grosse récompense conduisait à de moins bonnes performances.

    Puis ils ont dit : « OK, voyons si nous avons une influence culturel ici. Allons à Madurai en Inde, et refaisons le test. » Le niveau de vie est plus bas. À Madurai, une récompense modeste en Amérique du Nord est plus significative. Même chose. Un tas de jeux, trois niveaux de récompenses. Qu’est-ce qui se passe? Les gens à qui l’on a proposé les récompenses moyennes n’ont pas fait mieux que ceux à qui l’on a proposé les petites récompenses. Mais cette fois, ceux à qui l’on a proposé les plus grosses récompenses… ont fait pire que tous. « Dans huit des neuf tâches examinées au cours de trois expériences, les incitations les plus hautes ont conduit aux pires performances. »

    Dis donc, n’y aurait-il pas une conspiration socialiste là-dessous ? Non. Ce sont des économistes du MIT, de Carnegie Mellon, de l’Université de Chicago. Et savez-vous qui a financé cette recherche ? La Réserve Fédérale des États-Unis. C’est une expérience américaine.

    Traversons l’étang jusqu’à l’École d’Économie de Londres. LSE, London School of Economics. L’alma mater de 11 lauréats du prix Nobel d’économie. Lieu de formation de grands penseurs économiques comme George Soros, et Friedrich Hayek, et Mick Jagger. (Rires) Le mois dernier, juste le mois dernier, les économistes de la LSE ont examiné 50 études de systèmes de rémunération à la performance dans des entreprises. Voilà ce que ces économistes ont dit: « Nous avons trouvé que les incitations financières peuvent causer un impact négatif sur la performance globale. »

    Il y a une divergence entre ce que la science sait et ce que le monde des affaires fait. Et ce qui m’inquiète, alors que nous sommes dans les décombres d’une économie effondrée, c’est que trop d’organisations prennent leurs décisions, leurs politiques sur le talent et les gens, en se basant sur des hypothèses dépassées, non vérifiées, et enracinées plutôt dans le folklore que dans la science. Et si nous voulons vraiment sortir de cette pagaille économique, et si nous voulons vraiment de hautes performances sur les tâches propres au 21ème siècle, la solution n’est pas de faire plus des mauvaises choses. D’attirer les gens avec des carottes plus douces ou de les menacer avec un bâton plus pointu. Il nous faut une approche entièrement nouvelle.

    Et les bonnes nouvelles à ce sujet sont que les scientifiques qui ont étudié la motivation nous ont donné cette nouvelle approche. C’est une approche plutôt basée sur la motivation intrinsèque. Sur l’envie de faire des choses parce qu’elles importent, parce que nous les aimons, parce que c’est intéressant, parce que ça fait partie de quelque chose d’important. Et à mon avis, ce nouveau système de fonctionnement de nos entreprises tourne autour de trois éléments : l’autonomie, la maîtrise et la pertinence. L’autonomie : le désir de diriger nos propres vies. La maîtrise : l’aspiration de se surpasser sur quelque chose qui compte. La pertinence : l’envie de faire ce que nous faisons au service de quelque chose qui nous dépasse. Ce sont les briques d’un système de fonctionnement entièrement nouveau pour nos entreprises.

    Aujourd’hui, je ne vais vous parler que de l’autonomie. Au 20ème siècle est apparue l’idée du management. Le management n’a pas surgi de la nature. Le management, c’est comme… ce n’est pas un arbre. C’est comme une télévision. OK ? Quelqu’un l’a inventé. Ce n’est donc pas censé marcher éternellement. Le management, c’est génial. Les notions traditionnelles du management sont géniales si vous voulez l’obéissance. Mais si vous voulez de l’engagement, l’autonomie marche mieux.

    Laissez-moi vous donner quelques exemples de notions fondamentales d’autonomie. Ce que ça signifie… vous n’en voyez pas beaucoup, mais vous voyez les premières tendances de quelque chose de vraiment intéressant. Parce que ça implique de payer les gens adéquatement et équitablement, absolument. Soustraire la question de l’argent de l’équation, et puis confier aux gens beaucoup d’autonomie. Laissez-moi vous donner quelques exemples.

    Combien d’entre vous ont entendu parler de l’entreprise Atlassian ? Moins de la moitié, apparemment. (Rires) Atlassian est une entreprise australienne de logiciels. Et ils font quelque chose d’absolument génial. Quelques fois par année, ils disent à leurs ingénieurs : « Partez les prochaines 24 heures et travaillez sur ce que vous voulez, tant que ce n’est pas votre tâche habituelle. Travaillez sur ce que vous voulez. » Ainsi ces ingénieurs utilisent ce temps pour pondre un bout de code génial, ou trouver une astuce élégante. Ensuite ils présentent tout ce qu’ils ont développé à leurs collègues et au reste de l’entreprise, dans un meeting sauvage et déjanté à la fin de la journée. Puis, comme ce sont des Australiens, tout le monde boit une bière.

    Ils appellent ça les « jours FedEx ». Pourquoi ? Parce que vous devez livrer quelque chose le lendemain. C’est plutôt… c’est pas mal. C’est une énorme violation de marque déposée… Mais c’est assez intelligent. (Rires) Ce jour d’autonomie intense a produit un ensemble complet de corrections des logiciels qui auraient pu ne jamais exister.

    Et ça a si bien marché qu’Atlassian est passé au niveau suivant avec les 20% de temps si célèbres chez Google où les ingénieurs peuvent travailler, passer 20% de leur temps à travailler sur n’importe quel sujet. Ils ont de l’autonomie sur leur temps, sur leur tâche, leur équipe, leur méthode. OK ? Énormément d’autonomie. Et chez Google, comme beaucoup d’entre vous le savent, à peu près la moitié de leurs nouveaux produits chaque année sont nés pendant ces « 20% de temps ». Des produits comme Gmail, Orkut, Google News.

    Laissez-moi vous montrer un exemple encore plus radical. L’environnement de travail axé uniquement sur les résultats. Le ROWE (Results Only Work Environment). Créé par deux consultants américains et en place dans une douzaine d’entreprises en Amérique du Nord. Dans un ROWE, les employés n’ont pas d’horaires. Ils viennent quand ils veulent. Ils ne doivent pas être au bureau à des heures précises, ou même pas du tout. Ils doivent juste faire leur boulot. Comment ils le font, quand il le font, où ils le font, ça dépend entièrement d’eux. Les réunions sont optionnelles dans ce type d’environnement.

    Qu’est-ce qui se passe ? Presque pour tout le monde, la productivité augmente, l’engagement des employés augmente, la satisfaction des employés augmente, le renouvellement du personnel diminue. Autonomie, maîtrise et pertinence. Ce sont là les briques d’une nouvelle manière de faire les choses. Maintenant vous pouvez regarder tout ça et dire : « Hm, ça a l’air bien. Mais c’est utopique. » Sur quoi je réponds : « Non. J’ai la preuve. »

    Au milieu des années 1990, Microsoft a lancé une encyclopédie appelée Encarta. Ils ont développé toutes les bonnes incitations. Toutes les bonnes incitations. Ils ont payé des professionnels pour écrire et éditer des milliers d’articles. Des managers bien payés supervisaient tout ça pour assurer que ce serait prêt à temps et dans le budget. Quelques années plus tard, une autre encyclopédie est sortie. Avec un autre modèle, n’est-ce pas ? Faites-le pour le plaisir. Personne n’est payé un cent, un Euro ou un Yen. Faites-le parce que vous aimez le faire.

    Si vous aviez demandé il y a 10 ans, si vous aviez rencontré un économiste, n’importe où, et dit : « Voilà, j’ai ces deux différents modèles pour créer une encyclopédie. S’ils entraient en compétition, lequel gagnerait ? » Il y a 10 ans, vous n’auriez pas trouvé un seul économiste sobre n’importe où sur la planète Terre qui aurait voté pour le modèle de Wikipédia.

    Il y a une titanesque bataille entre ces deux approches. C’est le match Ali-Frazier de la motivation, n’est-ce pas ? C’est le « Thrilla’ in Manila ». D’accord ? Motivateurs intrinsèques contre motivateurs extrinsèques. Autonomie, maîtrise et pertinence contre carottes et bâtons. Et qui gagne ? Motivation intrinsèque, autonomie, maîtrise et pertinence, par K.O. Je résume :

    il y a une divergence entre ce que la science sait et ce que le monde des affaires fait. Et voici ce que la science sait. Un : les récompenses du 20ème siècle, ces motivateurs que nous croyons être naturels du business marchent, mais seulement dans un spectre étroit de situations. Deux : ces récompenses « si, alors » détruisent la créativité. Trois : le secret de hautes performances n’est pas dans les récompenses et punitions mais dans cette pulsion intrinsèque et invisible. L’aspiration à faire les choses pour les faire. L’envie de faire les choses parce qu’elles ont du sens.

    Et voilà la meilleure… voilà la meilleure : Nous le savons déjà. La science confirme ce que nous savons dans nos coeurs. Donc, si nous réparons cette divergence entre ce que la science sait et ce que le business fait, Si nous apportons notre motivation, nos notions de motivation dans le 21ème siècle, si nous dépassons cette idéologie paresseuse et dangereuse des carottes et des bâtons, nous pourrons renforcer nos entreprises, nous pourrons résoudre un tas de ces problèmes de la bougie, et peut-être, peut-être, peut-être… pourrons-nous changer le monde. J’en ai fini pour ma cause.

  • Soyez fiers de vos cicatrices

    Soyez fiers de vos cicatrices

    Vos cicatrices sont des rappels physiques des erreurs que vous avez faites dans le passé. Ce jour où vous êtes tombé du vélo ou celui où vous vous êtes accidentellement coupé avec un couteau.

    Nous les voyons et nous nous rappelons le moment exact où cela est arrivé. Nous devenons prudents et faisons tout notre possible pour ne plus ressentir une telle douleur. Nous prenons les précautions appropriées et apprenons de nos expériences.

    Parfois, nous portons des cicatrices émotionnelles. Ces moments qui sont trop douloureux pour en parler. Ces événements qui nous apportent tristesse ou colère. Nous évitons d’y penser et essayons de construire des murs pour nous protéger de ressentir cette douleur à nouveau. Nous hésitons à prendre des risques et nous évitons d’être vulnérable.

    Et si nous regardions nos cicatrices différemment ?

    Et si, au lieu de les voir comme des rappels de nos douleurs, nous les arborions avec fierté ?
    Et si nos expériences passées ne nous avaient pas empêché de faire quelque chose, mais auraient bâti notre résilience et nous auraient permis d’en faire plus ?

    Nos cicatrices ne doivent pas être des rappels de nos douleurs, mais elles doivent nous rappeler que nous avons survécu. Que ce soit d’un genou fracturé ou d’un cœur meurtri, vous êtes un survivant.

    Vous êtes encore là et vos cicatrices en sont la preuve.

    Soyez fiers d’elles.

  • J’ai tout ce dont j’ai besoin pour réaliser tout ce que je veux.

    J’ai tout ce dont j’ai besoin pour réaliser tout ce que je veux.

    Avez-vous la volonté de le faire ? Vous avez déjà les compétences nécessaires – vous avez la capacité d’apprendre, vous pouvez penser, prendre des décisions et agir.
    Les ressources dont vous avez besoin sont disponibles. Les connaissances et les informations dont vous aurez besoin peuvent également être obtenues.
    La grande question est la suivante. Voulez-vous vraiment réussir ?
    Lorsque vous décidez de le faire, lorsque vous vous engagez à y arriver, vous pouvez atteindre les objectifs que vous choisissez de poursuivre.
    Le facteur le plus important de votre réussite est votre volonté.
    Certes, les connaissances, les informations, les compétences et les ressources jouent un rôle important. Mais le succès dépend principalement de votre volonté d’y parvenir.
    Sans une volonté suffisante, tous les avantages du monde ne feront rien. Avec suffisamment de volonté, aucun obstacle ne peut vous empêcher de réaliser ce que vous avez décidé de réaliser.
    Êtes-vous prêt à y arriver ?
    Si vous ne l’êtes pas, vous pouvez être prêt à tout moment. C’est une décision simple et c’est à vous qu’incombe cette décision.
    Soyez prêt et votre vie peut être ce que vous décidez.

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