Et si la productivité était la clé du bonheur ?

La productivité est une bonne chose, non ? Ce merveilleux sentiment d’accomplissement que nous ressentons lorsque nous arrivons à faire plus en moins de temps peut être une véritable source de joie et de satisfaction.

Je pense que la plupart d’entre nous sont à l’affût de tous les moyens possibles pour accroître leur productivité. En même temps, il est tellement facile d’être pris dans cette course que nous oublions pourquoi nous nous efforçons à être plus productif.

Qu’est-ce qui nous pousse à développer notre productivité ?

N’est-il pas vraie que la raison pour laquelle nous voulons accomplir plus de choses en moins de temps est parce que nous avons d’autres choses que nous voulons faire en dehors du travail ? Ne sommes nous pas tous en train d’essayer de créer plus de temps pour toutes ces autres activités agréables que nous souhaitons faire ?

Si vous aviez l’argent et le temps, que feriez-vous ? Je pense que la liste de toutes ces choses serait conséquente, pas vrai ? En fait, je pense que le simple fait d’imaginer ces choses esquisse un sourire sur votre visage.

L’éternelle poursuite du bonheur !

Tout ce que nous listerions après « Dès que j’aurai le temps et l’argent je… » est une chose que nous voulons vraiment faire. Il y a, par conséquent, beaucoup de sentiments positifs liés à cette liste. Mais en réalité, n’est-ce pas un bonheur reporté plutôt qu’un bonheur réalisé ?

Alors, que faisons-nous ? Nous arrivons à nous convaincre que l’augmentation de notre productivité sera finalement le moyen de nous conduire à une vie plus heureuse, car elle nous permettra de faire toutes ces choses merveilleuses que nous avons noté sur notre liste.

Cela a-t-il marché pour vous ?

L’inconvénient de ce genre de logique est qu’il est trop facile de perdre le fil en cours de route et nous pouvons devenir obsédé par tout ce que nous pouvons faire pour être de plus en plus efficace au nom de la productivité.
Au lieu de passer notre temps libre avec notre famille ou nos amis, nous l’utilisons pour faire plus de choses. Nous nous enfermons dans un état d’esprit qui nous pousse à faire plus pour augmenter notre productivité.

Pourquoi ? Est-ce parce que nous voulons travailler sans prendre le temps de s’arrêter et de sentir les fleurs ? Sûrement pas!

Le bonheur conditionnel

Le vrai problème, c’est que quelque part, en cours de route, nous avons réussi à confondre l’accomplissement avec le bonheur. Ces sentiments positifs liés à notre liste peuvent être si étroitement associé au fait d’être productif que nous pouvons commencer à confondre les deux.

Le bonheur fut le point de départ de cette course à la productivité, mais à un certain moment, les choses se sont inversées.
Le bonheur est devenu conditionnel. Quand le fait d’être heureux s’ancre dans la réalisation, l’accomplissement, nous pouvons facilement tomber dans le piège de projeter le bonheur dans le future. Nous mettons des conditions sur le moment où nous nous permettons d’être heureux.

Je poserai quelques jours de congé dès que :
– J’aurai résolu ce problème.
– J’aurai terminé ce projet.
– J’aurai économisé un peu plus d’argent.
– J’aurai une baisse d’activité.

Être plus productif est une bonne chose. Faire plus en moins de temps est vraiment une bonne chose. Mais ce ne sont pas des raisons légitimes pour passer à côté du bonheur.

Soyez heureux et productif

Il n’y a pas de conflit inhérent entre être heureux et être productif. En fait, on peut dire que les deux vont ensemble et s’accordent très bien. Le seul danger réside dans l’équilibre entre la volonté d’être plus productif et le fait d’être obsédé par la productivité.

Ne perdez pas votre équilibre et ne laissez pas votre désir d’être plus productif devenir une obsession. Si c’est ce qui se passe dans votre vie, prenez le temps de réfléchir à vos priorités. Assurez-vous que vous maintenez un bon équilibre entre la vie dans le présent et celle que vous préparez dans le future.

Assurez-vous de prendre un peu de temps pour profiter de votre vie dans le présent plutôt que d’attendre le jour où…. Trop souvent, ce jour ne vient jamais.