« j’aime », « je t’aime »… Quelques syllabes et beaucoup d’interprétations possibles, de ressentis différents. Nous n’avons pas ici le temps de théoriser là dessus, l’amour n’en a aucunement besoin pour naître dans votre coeur. Efforçons nous de faire simple et efficace sur la question, puis nous tenterons ensuite de traiter de l’amour pour soi même, comment le développer et l’entretenir.
Retournons aux fondamentaux, là où nous pouvons avoir des chances de trouver des vérités.
Dans la vraie vie, l’amour c’est des actes, des soins, de l’attention. Je vous met au défi de vous sentir aimé par quelqu’un qui ne prend jamais soin de vous.
Je traiterais donc dans cet article des « actes d’amour », au sens large, ceux que vous connaissez sûrement pour les avoir au moins une fois pratiqué sur autrui, et que vous pouvez vous offrir à vous même.
Les actes d’amours que l’on peut donner aux autres comme à soi.
Les actes d’amour commencent au pied du mur de l’action, quand vous décidez – par sympathie, par affection ou par envie de connaître – de prendre soin du bien être de quelqu’un. Quand la seule satisfaction d’une personne suffit à vous réjouir. Ce sont ces élans là qui précèdent les preuves d’attention : utiliser votre temps et votre énergie pour créer de la satisfaction et du bien être. Cela ne veut pas dire que la personne en face de vous sera forcément heureuse de recevoir votre intervention. Mais les actes d’amour se passent de la peur du rejet, ce sont des actes dans le sens pur du terme : il n’y a plus de place pour les pensées vagabondes et les peurs. Si la personne ne vous rejette pas et participe en retour à cet élan, l’amour est possible dans la durée. On parle alors de « qualité d’amour », car vous avez réussi à viser juste dans vos soins et attentions, tout comme la réponse reçue à vos actes vous satisfait.
S’aimer soi même demandera pour certains d’apprivoiser la peur, la culpabilité et l’auto-accusation
« Je ne mérite pas de m’aimer » pensent certains. Le paragraphe qui suit est pour eux. C’est quoi « mériter d’être aimé »?
Mériter d’être aimé
Il est admis facilement d’une personne qu’elle mérite d’être aimée quand l’affection qu’on lui porte crée de la satisfaction en retour, aimer cette personne prend alors tout son sens. Au contraire, il est déclarée d’une personne qu’elle ne mérite pas d’être aimée quand elle vous fait systématiquement regretter votre affection et vos attentes.
Alors soyons clair : La croyance « Je ne mérite pas de m’aimer » vient de plusieurs déceptions face à différentes attentes au cours de votre existence. Mais tout cela peut, bientôt peut-être, voler en éclats.
Songez y un instant.
Et cassons le suspense : Vous ne « méritez » peut-être pas l’amour de telle ou telle personne particulière car vous ne pourriez pas la satisfaire entièrement en retour, le plus souvent faute d’envie et/ou de caractère compatible. Par contre, comment pouvez vous savoir d’emblée que vous ne saurez pas répondre à votre propre amour pour vous ? Vous donnez donc si peu de crédit au temps dont vous disposez pour faire de vous un ami, un allié ?
Comment peut-on savoir d’avance ne pas mériter de s’aimer… si on ne prend pas soin de sa satisfaction ?
Pour que cette erreur soit plus claire, décomposons là en deux points:
1 – Le mérite d’amour se mesure principalement lors du retour, lors de la satisfaction en réponse à cette amour.
2 – il est donc absurde de prétendre connaître son mérite à ce sujet… quand on ne fait rien pour s’aimer.
S’aimer est donc un point de départ vers plus de lucidité et de connaissances, mais aussi de tranquillité et de sens. Sur ce dernier point permettons nous de laisser la théorie et de donner confiance à la pratique: là où il y a de l’amour il y a du sens.
Pour démarrer doucement, commencez par vous prodiguer des soins à vous même en imaginant que votre personne actuelle est un ami à vous. La capacité de « sortir de soi » est un bon départ pour s’aimer soi même. Dites vous « Est-ce que je laisserais mon ami délaisser telle ou telle chose qui pourtant l’intéresse ? Est-ce que je laisserais mon ami se juger aussi durement ? Est ce que je laisserais mon ami dans cette situation ? » Etc. Exercez les mêmes petites attentions, aides et encouragements que vous prodigueriez de bon coeur à cet ami. Et dans le cas où l’amitié ne vous serait pas (plus) familière, il est temps d’en (re)démarrer une avec vous.
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